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mardi 3 décembre 2013

Montagne Noire : Projets de golf

 Montagne Noire :  Projets de golf
et défiscalisation pointés du doigt

Carcassonne Dimanche 15 septembre 2013 n° 24784  
Midi  Libre
    Claudy Giroz (au micro), engagée depuis 2007 dans la lutte contre les défiscalisations abusives. (N. AMEN-VALS)
 
                  Villardonnel, Fontiers :

haro sur la défiscalisation
 
Intarissable sur les dispositifs de défiscalisation en zone de revitalisation rurale “Demessine” ou loueur en meublé non-professionnel “Censi-Bouvard”, Claudy Giroz a peut-être perdu, en cours de route, quelques-uns des habitants de Fontiers-Cabardès ou Villardonnel qui étaient venus assister à son intervention, hier après-midi.

 Mais elle aura sans aucun doute conforté dans leur position les farouches opposants aux deux projets de golfs portés sur les territoires des deux commîmes. C’est à l’invitation de Jérôme Matelly, porte-parole des Crocodiles du Cabardès, et de Daniel Géri, maire de Villardonnel, que la présidente de l’Association de défense des investisseurs et mandataires victimes des opérateurs indélicats de produits de défiscalisation (Adim) était de passage dans la montagne Noire.

 Car Jérôme Mattely le rappelait : si le thème de la ressource en eau et la question des terres agricoles ont depuis longtemps fait leur apparition dans les débats autour de ces deux projets de golfs, « il existe un autre volet essentiel. Celui du mode de commercialisation des résidences qui accompagnent les golfs, avec de la défiscalisation».

 Et Fontiers, avec son une unité touristique nouvelle portant création d’un golf, d’un hôtel-restaurant quatre étoiles, mais aussi de 45 villas sur 7940 m2 et 50 appartements sur 3750 m2, ou Villardonnel, avec son parc de 50 villas en location, son complexe para-hôtelier de 300 studios, ou son restaurant de 600 couverts, semblent être les terrains de jeu idéaux pour ces opérations. Des « pièges qui ruinent souvent les propriétaires qui investissent dans les villas », assurait, hier, Jé­rôme Matelly, prenant la suite d’un Daniel Gé­ri qui rappelait que si « le promoteur du projet de Villardonnel disparaissait, nous hériterions de 40 ha. constructibles, et nous serions le dernier recours des acheteurs ».

 Des craintes confortées
Ces craintes, Claudy Giroz, escortée de Mes Jonneman et Licata, deux des avocats liés à l’Adim, les a “malheureusement" confortées. En démontant, pièce par pièce, le mécanisme des opérations de défiscalisation, avec l’avertissement lancé aux habitants, « bien souvent les premiers à se laisser séduire en vendant leurs biens avant d'investir dans ces résidences ».
En alertant sur le miroir aux alouettes que constituent les alléchantes déductions d’impôts et récupération de TVA, souvent insuffisantes pour compenser l’obstacle à la location que forment des loyers « déconnectés du marché local».

 En informant des pratiques guère délicates des promoteurs, imposant des loyers réduits de 50%, laissant les investisseurs le bec dans l’eau.

 En prévenant du maigre bénéfice réel tiré par les mairies en matière d’emplois promis grâce à l’arrivée de ces résidences : « On assure au maire le retour de dizaines d'emplois dans des communes en perte de vitesse. Mais il s’agit souvent d'emplois précaires. »

 Autant d’avertissements lancés, avant de rappeler le risque pour les municipalités concernées : celui, en cas de liquidation, de se retrouver « avec le bébé sur les bras ».

ANTOINE CARRIÉ acarrie@midilibre.com

 
 

 

 

 

Intarissable sur les dispositifs de défiscalisation en zone de revitalisation rurale “Demessine” ou loueur en meublé non-professionnel “Censi-Bouvard”, Claudy Giroz a peut-être perdu, en cours de route, quelques-uns des habitants de Fontiers-Cabardès ou Villardonnel qui étaient venus assister à son intervention, hier après-midi.

Mais elle aura sans aucun doute conforté dans leur position les farouches opposants aux deux projets de golfs portés sur les territoires des deux commîmes. C’est à l’invitation de Jérôme Matelly, porte-parole des Crocodiles du Cabardès, et de Daniel Géri, maire de Villardonnel, que la présidente de l’Association de défense des investisseurs et mandataires victimes des opérateurs indélicats de produits de défiscalisation (Adim) était de passage dans la montagne Noire.

 

Terrains de jeux idéaux

 

Car Jérôme Mattely le rappelait : si le thème de la ressource en eau et la question des terres agricoles ont depuis longtemps fait leur apparition dans les débats autour de ces deux projets de golfs, « il existe un autre volet essentiel. Celui du mode de commercialisation des résidences qui accompagnent les golfs, avec de la défiscalisation».

Et Fontiers, avec son une unité touristique nouvelle portant création d’un golf, d’un hô- tel-restaurant quatre étoiles, mais aussi de 45 villas sur 7940 m2 et 50 appartements sur 3750 m2, ou Villardonnel, avec son parc de
50 villas en location, son complexe para-hôte- lier de 300 studios, ou son restaurant de 600 couverts, semblent être les terrains de jeu idéaux pour ces opérations. Des « pièges qui ruinent souvent les propriétaires qui investissent dans les villas », assurait, hier, Jé­rôme Matelly, prenant la suite d’un Daniel Gé­ri qui rappelait que si « le promoteur du projet de Villardonnel disparaissait, nous hériterions de 40 ha. constructibles, et nous serions le dernier recours des acheteurs ».
 
Des craintes confortées
 
Ces craintes, Claudy Giroz, escortée de Mes Jonneman et Licata, deux des avocats liés à l’Adim, les a “malheureusement" confortées. En démontant, pièce par pièce, le mécanisme des opérations de défiscalisation, avec l’avertissement lancé aux habitants, « bien souvent les premiers à se laisser séduire en vendant leurs biens avant d'investir dans ces résidences ». En alertant sur le miroir aux alouettes que constituent les alléchantes dé-. ductions d’impôts et récupération de TVA, souvent insuffisantes pour compenser l’obsta­cle à la location que forment des loyers « dé­connectés du marché local». En informant des pratiques guère délicates des promoteurs, imposant des loyers réduits de 50%, laissant les investisseurs le bec dans l’eau. En prévenant du maigre bénéfice réel tiré par les mairies en matière d’emplois promis grâce à l’arrivée de ces résidences : « On assure au maire le retour de dizaines d'emplois dans des communes en perte de vitesse. Mais il s’agit souvent d'emplois précaires. »
Autant d’avertissements lancés, avant de rap­peler le risque pour les municipalités concer­nées : celui, en cas de liquidation, de se re­trouver « avec le bébé sur les bras ».
ANTOINE CARRIÉ acarrie@midilibre.com